DEPUIS quelques années déjà, l'Américain Dick Wolf, consul honoraire de Monaco à Los Angeles - plus connu en tant qu'auteur-producteur de ' New York District ' et autres séries d'anthologie -, oeuvre pour que le Festival de télévision de Monte-Carlo devienne le grand rendez-vous du monde de la création audiovisuelle. ' Mon but est que Monte-Carlo soit à la télévision ce que Cannes est au cinéma. Nous devrions y parvenir pleinement dans les deux ou trois ans à venir ', a-t-il déclaré lors de la 43e édition (30 juin-6 juillet). Dick Wolf a d'ailleurs apporté dans ses bagages son propre groupe de relations extérieures pour assurer la communication de cette manifestation qui se tient désormais en début d'été, lorsque producteurs, réalisateurs et acteurs sont plus disponibles.
A l'image de la large palette de catégories entrant dans la compétition (téléfilms et mini-séries, documentaires d'actualité, reportages, JT, etc.), le festival a rendu hommage aussi bien au créateur de la chaîne d'information continue américaine CNN, Ted Turner, qu'à l'équipe de la série culte ' 24 heures chrono ' (Etats-Unis) - dont la saison 2 sera diffusée sur Canal+ en septembre.
Une fois de plus, les Britanniques sont repartis avec plusieurs Nymphes d'or, dont le Prix du meilleur téléfilm, de la meilleure mini-série et du meilleur reportage d'actualité (voir ci contre). Nombre de producteurs britanniques ont néanmoins regretté que ce soit la très rentable télé-réalité qui régente désormais la télévision. Ce que le festival a d'ailleurs (malheureusement) entériné en créant, pour la première fois, deux prix pour ce type de programmes. Offrant ainsi un levier de plus à cette industrie mondiale au moment où elle se bat pour que ses productions entrent dans la catégorie des documentaires... Ce qui lui permettrait de bénéficier des aides que certains pays, dont la France, accordent à la vraie création documentaire. |