NOUVELLE RECRUE dans la famille des séries policières du samedi soir sur TF 1, « Dragnet » s'installe ce soir à 23 h 15, après une entrée en matière tardive la semaine dernière (pour cause de miss France). En apparence, rien de bien neuf, puisque cette équipe d'enquêteurs ressemble à s'y méprendre à celles de « New York section criminelle » ou de « New York unité spéciale », les précédentes séries du même producteur, Dick Wolf. Les habitués du genre retrouveront donc des intrigues carrées, souvent basées sur des faits divers sordides, résolues en deux temps trois mouvements par une équipe d'élite. Pourtant, « Dragnet » présente quelques originalités. Différence la plus évidente : l'action ne se passe plus à New York, mais à Los Angeles... ce qui ne change pas grand-chose au décor puisqu'on voit davantage de squats que de cocotiers ! Plus intéressant, la série est basée uniquement sur des faits divers réels. Toutes les affaires traitées par la brigade criminelle sont tirées des archives de la police de L.A. On en ressort d'autant plus horrifié, notamment avec le premier épisode diffusé samedi dernier, où deux pervers enfermaient des femmes dans une cave souterraine, avant de les filmer en train de se faire violer et tuer. Si les Français découvrent « Dragnet » pour la première fois, les Américains l'ont connue... dès les années 1950, date de la première version de la série. La version actuelle est en fait un remake de cette mouture d'origine. D'ailleurs, la musique du générique est très célèbre. Les plus observateurs reconnaîtront aussi l'acteur qui joue Joe Friday, le chef de la brigade : Ed O'Neill est le héros de la sitcom « Mariés, 2 enfants », un rôle aux antipodes de celui-ci. Un atout insuffisant pour retenir le public américain, qui a boudé la deuxième saison de « Dragnet », interrompue par la chaîne ABC. TF 1 espère tout de même maintenir les très bonnes audiences de cette case horaire, qui réunit près de 3 millions de téléspectateurs en moyenne et fait mieux que Thierry Ardisson sur France 2. |