Disons le une bonne fois pour toutes : cet épisode est une catastrophe !
Incohérences, facilités, abondance de clichés… Les scénaristes n’y sont pas
allés avec le dos de la cuillère… Ceux de CSI devraient porter plainte pour
plagiat !
Le meilleur passage est le prégénérique… Deux étudiants se rendent dans une
espèce de bâtiment bien glauque à la recherche d’un certain Enrique ! Ils
arrivent dans une pièce, sans être bien sûrs que c’est celle qu’ils cherchent.
Une blonde est allongée, inconsciente ! L’un préférerait attendre Enrique, mais
l’autre paraît très heureux et baisse son pantalon… A ce moment, la police -les mœurs sûrement…- enfonce la porte et embarque nos deux amis. Les flics ne
peuvent réveiller la femme, et remarquent que ses mains sont attachées avec du
ruban adhésif !
B&S arrivent sur les lieux. Notre ami précédemment très pressé tente de
justifier sa conduite…
- I was just trying to help her up.
- With your penis ?
Fin de la partie intéressante. 1’51.
La victime trouvée sur les lieux est connue du SVU. C’est une psy, témoin
expert, spécialiste du comportement des violeurs et de leur réhabilitation…
C’est aussi Susanna Thompson, la formidable ex madame Sammler de « Once &
Again »… La pauvre, la voilà dans la situation d’Emily Procter (ex West Wing
reconvertie dans CSI :Miami)… Habituée aux dialogues géniaux de sa série
précédente, elle va devoir se coltiner des lignes consternantes de bout en bout
de l’épisode… Enfin, Susanna n’est là qu’en guest ! Elle s’en sort mieux que
notre ancienne républicaine favorite !
L’épisode suit ensuite une construction bi partique… Comme dans « Law &
Order : classic » ? Non, ça, c’était la semaine dernière ! Dans cet épisode,
c’est d’abord 20 minutes qui ne servent à rien, puis 20 minutes d’absolument
n’importe quoi…
PARTIE I : « Si on remplissait les espaces inter pub avec du rien… »
Dans ces deux segments de l’épisode, l’équipe du SVU oriente ses recherche sur
des patients de la psy. Psy qui ne sert à rien puisque comme elle le dit de
façon très naturelle à B&S : « Le traumatisme qu’ [elle a] reçu à la tête a
provoqué une amnésie partielle »… Trop simple de dire qu’elle ne se rappelait
de rien de son agression..
Mais bon, c’est sympa le bla bla scientifique… Ca fait classe et puis dans CSI
ça booste l’audience, alors pourquoi pas dans SVU ?
On s’intéresse particulièrement à un violeur… mais un vrai, hein, attention,
genre 40 victimes, relâché à la suite de l’avis favorable de notre psy blonde
lors d’une commission quelconque. Et c’est parti pour une logorrhée de pensées-clichés sur la non réhabilitation des violeurs, des chiffres de récidive servis
à chaque épisode sur le sujet…
Entre deux banalités, on apprend que le cabinet de la psy s’est fait cambriolé
et que des cassettes audio de séances ont disparu.
Pendant dix minutes, l’équipe du SVU détruit la vie d’un pourri (en
redevenir…), pour que Cragen nous annonce finalement que des empreintes relevés
dans le cabinet dévasté appartiennent à un étudiant/patient de Heints (c’est le
nom de la psy…)…
FIN DE LA PARTIE I. - DEBUT DE LA PARTIE II aka « N’IMPORTKOI »
B&S se rendent chez le suspect, Robert (Jon Abrahams… C’est Heckel ou Jeckel de
Boston Public… Le pas « NKOTB »…Mais là, sans sa barbe… donc beaucoup moins
beau !), qui vient de s’ouvrir les veines. Et qui trouve-t-on à ses côtés ?
Susanna, qui si elle ne peut briller avec ses dialogues, le fait avec ses
boucles blondes qu’elle agite négligemment à chaque plan…
B&S lui confie qu’il est le suspect idéal.
« Je m’en doutais. Il a pêté les plombs la veille de mon agression. »
B&S font à peu près la gueule de tous les spectateurs devant leur poste à ce
moment là, genre « t’es gentille, tu pouvais pas le dire plus tôt ? »
Et c’est là que l’on voit qu’on est dans la team « Dick Wolf » et pas dans
celle de « Jerry Bruckheimer »… On a le droit à un petit laïus juridique bien
troussé pour expliquer ses non révélations !!!
Seulement ce répit qualitatif est de courte durée…
Apparemment, Robert faisait une fixette sur sa psy et a pété les plombs quand
celle-là lui a conseillé de voir un psy mâle !
On discute avec le dit Robert, qui effectivement est dingue de la psy,
fantasmant sur des séances où les deux passeraient leur temps à coucher
ensemble… Hé, p’têt, en fait, c’est vrai, et , c’est elle qui l’a utilisé et
qui lui a fait fondre un boulon, et alors finalement c’est peut être une
histoire de victime bourreau… Ils sont trop forts !
Si seulement ça avait pu être ça !
Le gros problème, c’est que Robert est atteint de crises d’amnésie, et que,
meins, et bien, au moment de l’agression, elle était en plein dans un truc
comme ace… Bon, le syndrome « Teri Bauer », ça commence à bien faire ! D’ici là
que Benson se prenne les pieds dans un piège à fauve alors qu’elle tente
d’échapper à un cougar…
On rencontre ensuite la sœur de Robert qui en veut ‘achement à la psy, parce
que c’est sa faute s’il est comme ça. (Je passe sur un intermède au tribunal
civil, donc sans Cabott, mais avec une bonne bimbo latino en guise d’A.D.A., où
on se tape la scène bien convenue de la confrontation psy/patient et le pêtage
de plomb du suspect…). La sœur qui se trouve en possession des K7 disparues,
rappelez vous…
Dialogue un peu chaud entre la psy et Robert qui tourne autour de la poitrine
de Susanna. La psy s’explique. C’est une sorte de thérapie de « reparenting »
où elle offre par une simple discussion l’amour dont a été privé la patient
pour qu’il se livre. Soit.
Et donc maintenant, l’intrigue s’oriente sur « A-t-elle couché avec lui ou
pas ? » Comme avec Monica et Bill, on s’en fout, mais bon, l’épisode arrive à
sa fin. Le calvaire va bientôt prendre fin…
Et là, hop, rebondissement de la mort. Les empreintes de la sœur étaient sur le
ruban adhésif récupéré sur Susanna après son agression. On apprend ensuite que
la frangine a été vu sur les lieux du crime. Interrogatoire. Soeurette ment sur
les circonstances de la mort de sa mère. Celle-là serait morte, non d’un
cancer, mais lors d’un incendie alors que Robert n’avait que 7 ans. Il aurait
tué sa mère ?
La psy était même pas au courant de cet événement, après moult années de
thérapie, mais Wong, en deux coups de cuillère à pot, parvient à faire raconter
toute l’histoire par Bob. Il a été martyrisé par sa mère, fanatique religieuse
anti-homme, pendant sa petite enfance, et finalement soeurette a mis le feu à
la maison pour le protéger…
Soeurette confesse le meurtre de sa mère et l’agression de la psy… Mouais, pas
vraiment de rapport, et dans un ultime échange avec B&S, elle nous révèle qu’en
fait Robert n’était pas son frère mais son fils…
Blam… Executive producer Dick Wolf…
Ce dernier rebondissement abracadabrantesque est plus qu’inutile (si ce n'est
justifier le titre de l'épisode !)… Ah si, si la nana n’avait pas été sa mère,
elle n’aurait pas été aussi loin pour protéger Bob de la vilaine psy ? Cette
révélation ajouterait une profondeur au mobile de l’agression de Susanna ?
Pathétique ! Comme l’ensemble de l’épisode… |