Ou quand SVU s’acoquine avec X Files et Melrose Place…
Tout commence en terrain connu… Une jeune femme sans vie dans un manteau de
fourrure au milieu de poubelles dans la rue. D’après les premières
constatations, elle a été violée, battue à mort avant que son cadavre ne fut
déposé aux yeux de tous… Avec une petite particularité : sa langue a été
sectionnée…
Première étape pour l’équipe du SVU : retrouver la véritable identité de la
victime, puisqu’il n’existe d’elle aucune trace antérieure à ces deux dernières
années. Suite à une enquête tortueuse à la Law & Order, on découvre que celle
qui apparaissait à l’origine comme une prostituée toxicomane est en réalité un
flic du NYPD d’origine colombienne.
Au moment de cette révélation débarquent dans les pattes du SVU un bogoss en
costume croisé (Tim Donovan, joué par Josh Hopkins, une des erreurs de casting
de l’ultime saison d’Ally McBeal) et, Oh Mon Dieu, mais c’est… Skinner ! ! !
(Rappelez vous, le finalement plutôt gentil patron des agents Mulder et Scully
des défunts X Files.)
Les deux hommes sont des agents de la DEA (l’Agence anti-drogues américaine) et
déclarent avec fermeté que l’enquête du SVU compromet une opération engagée
alors depuis deux années.
Les enquêteurs du SVU demandent des éclaircissements sur l’opération et la
victime, mais ils se heurtent à un mur en la personne de Skinner, qui, non, ne
peut rien dire, ne peut rien révéler… Tout est top secret !
Calme toi, X Files, c’est fini ! Paranoïa, conspiration et tout le tintouin :
OVER… Relax, Skinner !
C’est dans cet esprit que Stabler résume alors les faits dont le SVU a
connaissance : une femme flic americano-colombienne assassinée, un manteau de
fourrure recouvert de cocaïne, l’intervention de la DEA ! ! Mais autour de quoi
peut bien tourner cette affaire, demande-t-il avec sarcasme…
Cragen propose que l’enquête continue officiellement sur le meurtre d’une
prostituée toxico, et que l’info sur la véritable identité de la victime ne
filtre pas. Tout le monde est satisfait, on peut retourner dans les rues de NY
à la chasse aux méchants…
Arrêt à Central Park où Tutuola a fait jouer ses anciens contacts chez les
Stup’ et discute avec un ancien collègue… Ce dernier l’oriente sur un Cesar
VELEZ, un Colombien qui gère 10% de l’entrée de cocaïne sur le sol US, dont
l’homme de main posté à NY même, Rafael ZAPATA, est bien connu des tribunaux (3
accusations de meurtres, 3 relaxes…) et lui propose de s’adresser à l’un de ses
informateurs.
A la brigade, l’informateur explique que la victime couchait et se droguait
avec Zapata. Ces infos lancent donc B&S sur la piste du Senior Z. La seule
photo de Sr Z fait se taire les éventuels témoins de quoi que ce fut, mais B&S
sont rapidement interrompus dans leurs investigations par un coup de fil de
l’Agent Bogoss, qui leur donne rendez-vous sur un toit…
L’Agent Bogoss accuse une nouvelle fois le SVU d’entraver l’opération de la
DEA. En effet, l’informateur donné à Tutuola était en fait lui aussi un flic
infiltré…
Passe d’armes virile entre Stabler et Bogoss ; on aboutit à la conclusion
banale que Bogoss, superviseur de la victime, culpabilise…
Il lâche alors une grosse info qui permet de relier la victime au yacht du Sr
Z. (une histoire de fibre de verre retrouvée dans des écorchures sur les jambes
de la victime…)
Cabott réussit à obtenir d’une juge un mandât de perquisition pour le yacht de
Z sur la base des déclarations d’un informateur confidentiel.
B&S trouve un matelas maculé de sang sur le yacht et arrête Z. Il se la joue
intouchable avec son crâne rasé, son bouc et son regard de méchant, mais quitte
son « love boat » les menottes aux poignets.
Nous sommes à la moitié de l’épisode ; les bases sont posées pour deux actes
très, très denses…
Après l’audience pour la caution, l’avocat de la défense exige la révélation de
l’identité de l’informateur confidentiel pour justifier la validité du mandât
de perquisition. Cabott obtient de la juge que seule celle-là rencontre le dit
informateur et estime la pertinence des informations.
Seulement, le SVU n’est pas très chaud pour livrer l’Agent Bogoss au tribunaux.
Cabott réussit à rencontrer Bogoss. Dialogue de sourds entre les deux qui
s’affrontent à coups de qui à le métier le plus risqué… Quand elle lui parle du
programme de protection des témoins, il lui rit au nez.
Le bec dans l’eau, Cabott est reçue par Arthur Branch, notre DA républicain «
préféré » et lui conseille de négocier avec Z, tout en se moquant gentillement
de la délicate position dans laquelle l’ont mise ses amis du SVU.
Au cours de la négociation, le ton monte entre Cabott et Z., et l’on assiste à
la scène la plus tendue (et la plus jouissive de tout l’épisode)
Z : - You can’t threatned me, bitch
Cabott : - I just did !
Z (à son avocat) : - A woman says that, and you do nothing ?
Cabott : -Yes, Mr. Zapata. You will also find that a woman can say to you
whatever she wants about your performances in bed and you won’t be allowed to
kill her !
La phrase de trop. Z. se lève, enragé, et s’apprête à sauter sur Cabott. Son
avocat calme le jeu, mais notre ADA a eu le temps d’être terrorisée. Avant de
quitter la pièce, Z se retourne (évidemment ?) vers Cabott et les mâchoires
crispées, comme celles d’un pit bull sur la jambe d’un petit enfant, lui
décoche un regard hyper mauvais.
Bien qu’au final cette scène ne soit pas très originale, la qualité du jeu de
March et de l’interprète de Z transcende le script et permet de faire de ce
moment le pivot de l’épisode (il y aura un avant et un après cette scène pour
l’épisode certes, mais pour la série entière même, mais, chhhut !).
Le deal refusé, les possibilités de poursuivre s’amenuisent, mais un coup
d’arrêt définitif est porté à l’affaire lorsque la juge convoque Cabott dans
son bureau pour lui présenter un juge fédéral qui interdit à la magistrature de
NY de rencontrer le fameux informateur/Agent Bogoss…
Le mandât de perquisition est donc caduque.
B, S et Cabott discutent dans les couloirs du tribunal quand ils tombent sur
l’Agent Bogoss…
Bogoss : - Des menaces ont été interceptées…
Cabott : - Votre confidentialité a toujours été préservée…
Bogoss regarde Cabott dans les yeux :
- THE THREAT WAS AGAINST YOU !
A la brigade la DEA, on écoute des bandes enregistrées sur lesquelles les voix
d’hommes citent les adresses de Cabott et sa mère, qu’il va falloir fixer les
problèmes…
Cabott fait moins la fière qu’au début de l’épisode…
Elle décide de rentrer, accompagnée de B&S…
Dans la rue, ils sont rejoints par Bogoss, qui tente de rassurer Cabott, que
s’il le faut, il ira témoigner… Il s’éloigne et disparaît du cadre.
Plan sur Stabler qui monte dans la voiture et qui démarre.
BAAOOUUUMMM ! ! !
Plan d’une voiture qui explose.
Plan sur les filles qui sont projetées au sol.
Replan de la voiture qui crame…
Enfin, plan sur Stabler indemne dans sa voiture intacte qui se protège les yeux
avec une main…
Rhooo, ils ont voulu jouer nos nerfs, les scénaristes… (n’est-ce pas Seb ? ;-
) )
Fondu noir sur Cabott qui là a bien compris qu’elle est vraiment mal….
Retour de Skinner sur le lieu de l’explosion pour une scène complètement
inutile où il engueule Cabott et lui précise que Bogoss avait deux enfants…
Le SVU et la DEA sont à la recherche du poseur de bombe. Cabott est évidemment
persuadée qu’il s’agît d’une commande de César VELEZ from Medelin, le super
gros méchant, pour protéger Z.
Une petite scène paranoïde à la X Files où Cabott se demande comment Bogoss a
été démasqué par les Colombiens, et Munch avec l’approbation des autres se
lance dans un truc « ils savent tout, ils ont des informateurs partout, même
dans les plus hautes sphères… » Il manquait quand même Scully pour mettre un
peu d’ambiance…
Cabott ne veut pas laisser tomber et comprendrait que le SVU ne veuille plus la
suivre… Mais tous, chacun leur tour, laissent transparaître leur côté « héros
du quotidien » dans une scène un peu too much et relancent l’enquête. Cragen va
même jusqu’à filer son arme de service à Alex…
Second entretien entre Cabott et Branch. Celui là explique le dur quotidien des
magistrats qui luttent contre les trafiquants de drogue, qu’il ne lui laisse
pas le choix et exige qu’elle laisse tomber l’affaire et qu’elle la remette aux
fédéraux.
Elle s’exécute et au tribunal, une fois que l’Etat de NY prononce la relaxe de
Z., les fédéraux prennent le relais et l’inculpe du meurtre de Bogoss…
Ensuite, tout le SVU sauf Wong (ben oui, on l’a pas vu aujourd’hui) discutent
de l’affaire autour d’une bière… Z. aurait lâché le morceau et serait prêt à
dénoncer VELEZ… Pas si dur que ça notre macho tueur de flic ! ! ! B, S et C
restent les derniers dans le bar.
Stabler : - We can’t always win
Cabott : - Even when we win, we don’t…
Plan suivant : ils marchent tous les trois dans la rue, Cabott a sa veste
négligemment posée sur son épaule, ils sont silencieux et font un peu la
gueule… une voiture noire arrive du virage et s’avance vers eux…
NOOONNNN ! ! ! !
(On le sentait quand même venir…)
Coups de feu… Stabler court désespérément après la voiture. Cabott est sur le
sol, les bras en croix, elle ne bouge plus.
NO, NO, NO, NO, NO, NO, NO… (Ca, c’est Benson !)
Fondu noir.
Et non, c’est pas encore fini.
A la brigade, tout le monde fait la gueule. La Une d’un journal nous apprend
qu’il n’y a pas de piste dans le meurtre de Cabott.
Cragen annonce que Z. vient d’être assassiné à son tour et que Skinner exige de
voir B&S, sans explication supplémentaire.
La rencontre s’organise en pleine nuit. Tout le monde sort de voitures noires.
Skinner amène B&S vers une autre voiture noire… (Le noir, c’est la couleur du
mystère, non ?)
Mais, c’est Alex ! Alex est vivante ! ALLIIIVE !
Elle a un joli foulard rose autour de son cou (c’est de là qu’elle pissait le
sang quand elle s’est faite shootée…) et est quand même un peu blafarde.
- I’M SORRY OF ALL OF THIS…
C’est Cabott qui parle à B&S ou c’est les scénaristes qui s’excusent de
transformer SVU en Melrose Place ? (En ce qui me concerne, ils sont
pardonnés, j’aime les deux…)
Combien de temps Cabott va-t-elle passer dans le programme de témoins ?
Elle ne sait pas, jusqu’à ce que VELEZ soit extradé et jugé aux US…
Ouh la, mais on est pas près de la revoir, Stefanie March, dans SVU…
En même temps, si elle veut revenir, on peut expliquer son retour en une seule
ligne… « VELEZ a été assassiné, tout danger est écarté »…
Cabott retourne dans la voiture.
Dernier coup d’œil à B&S. (Seront-ils les seuls du SVU à être au courant ?)
Executive Producer : Dick Wolf
En définitive, un épisode très dense et plutôt bon pour expliquer le départ du
pilier judiciaire de la série. Les départs dans SVU sont traités plus
intensément que dans L&O :classic, et ce n’est pas pour me déplaire…. Le coup
du départ d’Abby dans L&O était assez frustant. « Tiens, au fait, Jack, je me
casse, je vais me marier… » (Je ne parle même pas des kelleyrisations de Cragen
et Robinette…)
Le côté paranoïa ambiante est un peu pénible et je vous laisse soin de juger
l’ultime retournement de situation… Ridicule ? Bienvenu ?
Perso, je suis ravi que March ait la possibilité de revenir… Et cela permet
désomrais de supposer « raisonnablement » que Kincaid est toujours en vie et
qu’elle va revenir pour remplacer Serena le plus rapidement possible… |