On l’attendait, elle est là ! La nouvelle ADA de SVU fait
son apparition dans ce 5ème épisode de l’année…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que son entrée est plutôt ratée !
Ce n’est pas tant l’arrivée assez convenue du personnage dans la série qui
pose problème, mais le scénario global de l’épisode !! Cette semaine encore,
nous allons devoir faire avec des raccourcis faciles, avec des incohérences,
mais aussi, et cela faisait longtemps quand même, avec une utilisation
voyeuriste assez nauséeuse des actes pédophiles…
Commençons, une fois n’est pas coutume, par un résumé
rapide de l’intrigue.
Le cadavre d’un nouveau né est retrouvé dans un égout.
Celui de la mère est découvert peu après dans son appartement. Les recherches
s’orientent rapidement sur le couple qui espérait adopter le bébé de la
victime. Fausse route. La brigade du SVU soupçonne ensuite un dermatologiste,
père supposé de l’enfant à venir. Le dermato nie toute relation avec la jeune
femme et un test de paternité que se propose de faire notre suspect se révèle
négatif.
Par contre, l’ADN prélevé sur le dermato le désigne comme un pédophile
ayant attaqué selon un modus operendus commun des petites filles de moins de 10
ans. L’homme est assassiné le jour de son procès. A ce moment, une petite fille
est enlevée ; les indices trouvés sur les lieux font croire qu’il s’agirait
encore une fois de notre dermato.
Problème : il est mort. Son autopsie révèle alors que par un système de
tuyau rempli de sang inséré dans son propre bras (sic !) notre homme a trompé
le test de paternité et que le sang testé n’était pas le sien. Il s’agissait de
celui d’un des patients de sa femme (elle aussi dermatologiste !). Ainsi, le
dermato est bien le tueur des victimes du début de l’épisode, mais pas le
pédophile/kidnappeur qui se fait arrêter à la fin de l’épisode.
Voilà…
Ainsi, pas de scène de procès dans l’épisode. C’est un peu
problématique pour introduire l’unique personnage « judiciaire » de la série…
Pas pour les scénaristes de SVU, qui la font surgir sur différents lieux
de l’enquête, sous le prétexte qu’elle aime bien suivre sur le terrain les
affaires dont elle s’occupe.
Résultat, elle énerve tout le monde, surtout quau début de l’épisode, elle
tente le Carmichael-style (cf. Abby des saisons 9 à 11 de Law & Order ), c’est-
à-dire « je dis tout haut ce que je pense et j’agis tout de suite ». Le seul
problème : c’est qu’Abbie était efficace et qu’elle ne s’occupait que des
problèmes judiciaires… Là, Casey Novak (oui, c’est le nom de la petite
nouvelle) propose des nouvelles pistes, doute du boulot des enquêteurs…
Bref, la nouvelle est une incompétente hargneuse ?
Heureusement que non ! Après avoir traumatisé une gamine
abusée quelques mois auparavant en la forçant à participer à une séance
d’identification de son supposé violeur, elle éclate en sanglots dans les bras
de Benson (venue pour lui hurler dessus à l’origine…) et lui déclare qu’elle ne
voulait pas de ce travail, qu’elle voulait les homicides…(Et ben, non,
Elisabeth Röhm a l’air bien accrochée à son rôle ! Et puis, c’est bon quand
même, tu viens de décrocher le rôle qui peut lancer ta carrière, tu vas pas
pleurer tout l’épisode…)
Dans cette scène, Novak demande à Benson comment elle fait
pour gérer tout ce qu’elle voit, l’ignominie des crimes commis, la détresse des
victimes… Benson lui confesse qu’elle ne sait pas, que c’est très éprouvant et
qu’elle n’a pas de vie privée car dès qu’elle parle de son boulot, ses
prétendants se délectent par avance des détails sordides qu’elle pourrait
raconter…
Je trouve qu’avec cette réplique, les scénaristes y vont un
peu fort dans l’hypocrisie… Dans cette scène, les membres du SVU se posent en
gardien moraux dénonçant les tendances voyeuristes de la plupart des gens,
alors que quelques minutes auparavant, Stabler expose avec moult détails la
façon d’agir du pédophile recherché, comment, dans une cabine d’essayage dans
laquelle il a entraîné de force une petite fille, il « s’expose, se recouvre de
miel et demande à l’enfant de lécher comme un bonbon »…
S’il y a une chose que se doit d’assumer SVU, c’est
d’utiliser (un peu et en général de façon intelligente) le côté voyeuriste de
ses téléspectateurs !!! Se dédouaner comme c’est fait dans l’épisode, c’est
digne de CSI, ça…
Bref, toujours est il que Novak se révèle plus fragile que
prévue ! Elle est cependant félicité à la fin de l’épisode par Branch qui lui
déclare qu’elle a passé son test d’admission grâce à cette affaire (durant
laquelle elle n’a quasiment rien fait !!!)
On a cependant le droit au meilleur passage de l’épisode dans cette scène
finale, au début de laquelle, conviquée par Branch, Novak explique qu’elle
n’est pas capable de faire ce travail.
BRANCH : Have a seat.
NOVAK : I can’t do it !
BRANCH : Yes, you can. Bend your knees, and let the gravity does its job.
Mort de rire !!!
Cette scène est à peu près le seul point positif de
l’épisode, peut-être avec le nouveau générique ! De nouveaux cartons de
présentation pour quasiment chaque acteur (excepté Ice T, je crois…), de
nouvelles coupes de cheveux pour Munch et Benson… J’ai l’impression que les 4
premiers épisodes ont été tournées à la suite de ceux de la saison 4…
Je n’en rajoute pas sur les raccourcis faciles dans
l’enquête (le coup du bâton mélangeur de miel dans le parc mérite le pompon !)
et sur le coup du mini tuyau rempli du sang d’un autre implanté dans le bras du
suspect!! Ridicule !
Bref, une grande déception que cet épisode ! Il est temps
que SVU arrête d’alterner les bons épisodes avec les épisodes catastrophiques !
Entre le 503 et celui là, c’est un début de saison alarmant… |