Un épisode haletant et réussi avec quelques trouvailles scénaristes intéressantes sur un canevas général assez banal.
Benson et Munch traquent le leader d'une secte, recherché pour meurtres et pédophilie. Rien que de très banal pour SVU…
Mais un petit twist bien malsain va relever cette histoire.
Ce charmant individu a mis enceinte la fille (de 12 ans) d'une de ses fidèles. Qui n'est pas une génitrice de plus pour la dissémination des gènes du nouveau messie. Non, la jeune fille est la bénéficiaire d'un « trust fund » de plusieurs millions de dollars. Et pour s'en emparer, rien de tel que de devenir le père de l'héritier de ce compte… Il faudra juste de débarrasser de la mère et de ses deux parents. Une tâche au tiers réalisée puisque les restes du père reposent depuis bien longtemps dans un des murs de l'appartement de la secte.
Et puis pour une fois, l'absence de certains inspecteurs a une justification plus élaborée qu'une déposition à faire au tribunal sur une affaire passée. Si Stabler n'est pas là, c'est que Huang a estimé que notre détective n'a plus le recul nécessaire pour enquêter sur de tels cas et l'a envoyé en repos forcé.
Effectivement, Stabler semble ne pas avoir digéré la découverte des corps de plusieurs enfants après la prise d'assaut du repaire de la secte. Les analyses médico-légales ont conclu de plus que ces morts sont imputables à l'enfant le plus âgé qui a exécuté ses « frères » avec l'arme qu'il a retourné contre lui. Un tragique événement initié par la volonté du suspect et réalisé grâce à l'énorme influence qu'il pouvait avoir sur les membres de son groupe…
Tutuola décide de lui même de s'arrêter, de rentrer chez lui...
Ce rebondissement est assez perturbant et il est agréable de constater que les scénaristes ne l'ont pas utilisé seulement comme un élément de plus caractérisant le côté monstrueux du pervers de la semaine.
Cet événement permet de s'arrêter quelques instants sur le véritable danger que courent les inspecteurs de l' "Unité Spéciale des Victimes" : l'overdose d'horreurs et le pêtage de plombs. Les entretiens menés par Huang font échos à ceux du premier season finale, dont les conclusions avaient abouti au renvoi de la brigade du personnage de Michele Hurd.
Même dans un épisode aux enjeux limités comme celui là (fondamentalement, les gentils doivent arrêter le super méchant !), la cohérence des réactions des personnages et les dialogues toujours intelligents font que la série garde toujours une haute tenue.
Certaines intrigues policières peuvent être complètement ratées (cf. la première moitié de la saison 5), mais les personnages existent toujours de façon intelligente.
C'est ce qui fait que même le plus désastreux des épisodes de « SVU » vaudra toujours largement plus que n'importe quel épisode de « CSI ».
Je dis ça parce que je n'ai pas pu m'empêcher de regarder le 100ème épisode de la série phare de CBS, et c'est toujours la même mauvaise salade. Que l'intrigue soit banale et axé "cul" un peu "déviant" (pour CBS, ça veut dire relation sexuelle sans but procrétif, à la Girardi quoi !), ce n'est pas un problème en soit, mais les personnages principaux de cette série sont toujours aussi inexistants et les dialogues résolument pitoyables.
L'épisode prenait sa source dans le milieu des transsexuels. « SVU » en a eu sa part, mais jamais je n'ai entendu de petites blagues aussi débiles et condescendantes dans aucun épisode de « L&O » and co. Le grand gag de cet épisode à l'audience record était l'hésitation sur le pronom personnel à employer pour désigner la victime. « He » ? « She » ? « Hi, hi ! ».
Lamentable !
Go "Desperate Housewives", enfonce cette merde sur place !
Enfin bon, tout ça pour dire que le SVU de cette semaine était plutôt sympa !
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